Golfe du Morbihan Vannes-Agglomération à la recherche d’une coopération avec deux intercommunalités !

Type de partenaires recherchés : territoires littoraux ayant engagé des actions sur la gestion du recul du trait de côte.

Objectifs :

Mise en place d’une stratégie globale de communication sur les risques côtiers, l’adaptation au changement climatique en contexte littoral et l’acceptabilité des solutions fondées sur la Nature et des nouvelles dispositions réglementaires en termes d’urbanisme, basée sur :

  • Une approche culturelle et artistique avec l’accompagnement de l’association La maison des rivages.
  • Une implication des usagers du littoral (habitants, touristes, scolaires…).
  • Une analyse des freins à l’adaptation avec une comparaison de plusieurs sites sur les différentes façades maritimes hexagonales (Atlantique, Manche, Méditerranée).

Contexte :

Le territoire de Golfe du Morbihan – Vannes agglomération (GMVa) compte 17 communes littorales et/ou insulaires, plus ou moins exposées aux risques côtiers (submersion, érosion, inondation). Identifié comme vulnérabilité majeure, le recul du trait de côte a fait l’objet d’ateliers de concertation entre élus, services de l’Etat, partenaires financiers et socio-économiques dès 2019 (via « l’AMI pour une gestion durable du trait de côte dans le cadre de l’adaptation des territoires maritimes au changement climatique » proposé par l’Etat, la Région, le Cerema). GMVa s’est ainsi dotée d’une Stratégie Locale de Gestion du Trait de Côte, officiellement votée en juillet 2023 et dont l’un des volets prévoit l’acculturation de la population aux risques littoraux.

Aussi, dans le cadre de la Loi Climat & Résilience, plusieurs communes du territoire sont listées au décret « érosion », ce qui implique la réalisation des cartes d’exposition au recul du trait de côte aux horizons 30 et 100 ans. Ces dernières ont été réalisées pour l’ensemble des communes littorales. Elles vont prochainement être retranscrites dans les PLU des communes listées et feront également l’objet de dispositions particulières dans le SCoT-AEC. L’objectif de ce projet est d’informer la population sur ces nouveaux règlements et de sensibiliser aux risques littoraux en multipliant les approches pour toucher un public aussi large que possible. GMVA recherche ainsi 2 autres territoires pour mener une étude comparative.

Objectifs, groupe cible et activités proposées :

Ce projet vise à déconstruire la vision interventionniste de l’homme sur la nature et la tendance fixiste du littoral (rappeler la mobilité naturelle du trait de côte). L’objectif est de transformer les peurs en opportunités en impliquant directement la population afin de développer une culture commune du risque et de faciliter les projets de recomposition spatiale susceptibles de se développer dans ce contexte d’adaptation au changement climatique.

Dans un premier temps GMVa souhaite sensibiliser des groupes cibles : résidents principaux, secondaires, population saisonnière ainsi que les scolaires et ensuite évaluer les actions mises en œuvre afin de comprendre ce qui fonctionne ou pas et pourquoi (définir des indicateurs de suivi et mesure de l’impact des actions comme des enquêtes avant/après, retex sur les différentes méthodes de
sensibilisation, freins, conditions de réussite, analyse de psychologie environnementale, matérialisation en récit, …). Le recueil de données qualitatives (issues des actions mises en place) peut être considéré comme un objectif secondaire dans ce projet.

Selon les spécificités de chaque territoire — enjeux locaux, historique des aléas, dispositifs de sensibilisation déjà en place —, la Maison des Rivages propose un accompagnement sur mesure pour appuyer les collectivités dans leur communication auprès des usagers et soutenir les dynamiques d’adaptation face aux risques côtiers.

Pour ce faire, et en fonction des échanges avec les territoires, plusieurs actions pourront être proposées :

  • Des entretiens pour comprendre les enjeux et besoins de la collectivités (avec chargés de missions).
  • Des entretiens semi-directifs avec des usagers.
  • Des ateliers de terrain collectif réunissant une pluralité d’acteurs du territoire (chercheurs, usagers, représentants de collectivités) pour partager des observations.
  • Des ateliers collaboratifs permettant de croiser savoirs scientifiques et vécus sensibles, de tester des outils et des matériaux d’échange et de médiation, de co-construire des représentations audio-visuelles de récits collectifs et individuels.
  • Des interventions en milieu scolaire (visite de terrain avec des spécialistes, résidence de designer en milieu scolaire, production d’une restitution par les enfants pour raconter leurs expériences)
  • La production de formats audio-visuels pour communiquer sur les actions menées, les récits collectés des usagers et des outils de partage des connaissances afin de contribuer à l’élaboration d’une culture de l’adaptation partagée entre les territoires soumis aux risques côtiers.

Enfin, les actions pourront être déployées tout au long de l’année sur des sites similaires aux 2 autres territoires partenaires (cordon dunaire, marais maritime, falaise meuble, plage de poche, côte artificialisée avec zone d’habitat dense/diffus, exploitation ostréicole, espace naturel, etc.) qui seront définis ensemble au moment de la co-écriture du dossier de coopération territoriale.